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Portraits dessinés des derniers Valois. Les Clouet de Catherine de Médicis
du 22 avril au 27 juin 2011
Musée Condé, château de Chantilly
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Le portrait dessiné est né de la Renaissance française, bien que son représentant le plus illustre, son créateur même, soit flamand. Jean ou Jehannet Clouet (v. 1485-1540/1541) vient en France à la fin du règne de Louis XII, alors que l’art de Jean Perréal, portraitiste du roi, est à son apogée. Artiste polyvalent, Perréal manie à la perfection la pointe d’argent, technique préférée des maîtres italiens et des peintres du Nord. Il y renonce pourtant dans ses esquisses, séduit par le trait souple et malléable des crayons de couleur – pierre noire et sanguine, dont la teinte est si proche de la peau.
De Perréal, Clouet, nommé peintre royal peu après l’avènement de François Ier en 1515, tient non seulement cette technique, à la fois simple et exigeante, mais aussi la présentation du modèle de trois quarts et en buste et l’absence de toute mimique, geste, symbole ou accessoire. Et cependant, sa manière si française est nouvelle et sensible, sa perception directe et empreinte d’une véritable éloquence humaniste, celle même qui habite alors les poésies de Clément Marot et les traités de Guillaume Budé. Non plus de simples esquisses, mais des œuvres d’art à part entière, ce que ces dessins ne tardent pas à devenir lorsque le roi François Ier décide de garder pour lui certains des « crayons » que son portraitiste attitré lui présente pour approbation.

Le petit rassemblement de dessins du roi est le noyau d’une collection éminemment plus vaste réunie par sa belle-fille, Catherine de Médicis, qui se passionne très tôt pour les portraits dessinés de Jehannet, et de son fils et successeur, François Clouet (v. 1515-1572). Grâce à la reine qui a pieusement recueilli des centaines de feuilles des Clouet, puis au duc d’Aumale qui a fait revenir en France ces œuvres uniques exilés en Angleterre depuis le XVIIIe siècle, le visiteur de Chantilly peut aujourd’hui admirer le génie des Clouet et la splendeur de la cour des Valois.
François Clouet (v. 1515-1572) remplace son père vers 1540, recueillant, malgré son jeune âge, le titre de valet de chambre, les gages de 240 livres, l’atelier en plein essor, les commandes prestigieuses et l’affection particulière de la famille royale. Rapidement, on l’appelle Janet, comme son père, et ce surnom finit même par supplanter le nom de Clouet.
François demeure portraitiste officiel sous Henri II, François II et Charles IX, responsable de tout ce qui touche à la représentation royale jusqu’aux projets pour des monnaies ou effigies en cire pour les obsèques. Et s’il est parfois sollicité pour divers travaux de peinture ou allégories, l’essentiel de son activité reste la réalisation de portraits commandés par les souverains et Catherine de Médicis, sa plus grande admiratrice et sa plus fidèle cliente, celle surtout qui lui réclame non seulement des peintures, mais aussi des crayons. La manière toute traditionnelle et pourtant très personnelle de François Clouet correspond très exactement à ce que la reine espère trouver dans un portrait. Ses dessins sont parfaitement terminés, soignés dans leurs moindres détails. Les figures s’inscrivent plus librement afin de laisser plus de place au vêtement, qui cependant ne prend jamais le pas sur le visage. La ligne de François est plus minutieuse que celle de son père, sa facture plus régulière et souvent estompée, ses hachures plus délicates. Il aime à rendre la profondeur, les reflets, les nuances, le particulier, mais il est surtout plus sensible que Jean à l’individuel.
Le peintre meurt le 22 septembre 1572. Jamais marié, il laisse tous ses biens à sa sœur Catherine et 1200 livres de rente à ses deux filles illégitimes, Diane et Lucrèce, qui entrent peu après au couvent. Il n’a pas de fils pour lui succéder, mais son empreinte se reconnaît dans l’œuvre de tous les artistes qui travaillent alors à satisfaire le goût des Valois pour les portraits, formé au contact des deux Clouet.

Neuf ans après la première exposition consacrée aux portraits dessinés des Clouet, le musée Condé propose une nouvelle exposition autour de ces chefs-d'oeuvre de la Renaissance et qui célèbre aussi la fin de la longue et nécessaire campagne de restauration. Plus de cent quarante dessins sont exposés dans la Galerie des Cerfs et dans la Galerie de Psyché, dédiées respectivement à Jean et à François Clouet. Et si trois tableaux ont été excepteionnellement déplacés, la belle collection du Cabinet des Clouet offre une fin merveilleuse à la visite.
Œuvres choisies :      
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Jean Clouet.
François, dauphin de France, vers 1524.
Pierre noire et sanguine.
Jean Clouet.
Claude d'Urfé ,
vers 1535.
Pierre noire, sanguine.
François Clouet.
Marguerite de France,
duchesse de Savoie
, 1558.
Pierre noire, sanguine.
François Clouet.
Robert IV de La Marck,
duc de Bouillon
, vers 1550.
Pierre noire, sanguine.

Autour de l'exposition :
Alexandra Zvereva,
Portraits dessinés de la cour des Valois. Les Clouet de Catherine de Médicis
, Paris, Arthéna, 2011. 466 pages, 620 illustrations dont plus de 150 en couleurs. Prix : 115 €.
ISBN : 978-2-903239-45-9.

Alexandra Zvereva et Nicole Garnier, Le Cabinet des Clouet au château de Chantilly. Renaissance et portrait de cour en France, Paris, Nicolas Chaudun, 2011. 168 pages. Prix : 38 €. ISBN : 978-2350391052.
Plus de détails dans la rubrique « Vient de paraître » de la Bibliothèque.


Télécharger le dossier de presse (PDF)
image Musée Condé, château de Chantilly
Visite guidée de l'exposition tous les samedis à 11h
Le château est ouvert tous les jours sauf le mardi de 10h à 18h. Fermeture du parc à 20h.
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Peintures du Grand Siècle dans les collections du château royal de Blois
du 15 novembre 2008 au 20 octobre 2009
Château royal de Blois
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Extrait du dossier de presse :
Constituée d’une centaine d’œuvres et prolongée par un parcours renouvelé dans le musée des Beaux-Arts de l’aile Louis XII, cette exposition accompagne la publication d’un catalogue exhaustif et richement illustré des collections de peintures anciennes (XVIe-XVIIIe siècle) du château de Blois. Une dizaine de tableaux inédits ont été restaurés pour l’occasion.
Autour d’un important noyau de tableaux français seront représentées les principales écoles étrangères du XVIIe siècle : Italie, Flandres, Hollande et Allemagne. Ainsi Jacques Stella, Claude Vignon, Philippe de Champaigne, Sébastien Bourdon, Michel Corneille, Jean Nocret, grands noms de la peinture française, seront confrontés à l’oeuvre de peintres à redécouvrir, rares dans les collections nationales et qui font toute l’originalité de la collection de Blois : Jean et Pierre Mosnier, Frère Luc, Jean Dieu de Saint-Jean, Johann Karl Loth ou Antonio Zanchi.
L’exposition vise à replacer à son juste niveau cette collection au sein du patrimoine national et à permettre aux amateurs, aux chercheurs, aux responsables de musées et au grand public de prendre la mesure de la richesse des collections blésoises.
Il y a peu de portraits de la Renaissance au château de Blois, mais deux tableaux sont exceptionnels : le triple portrait des frères Guise, Louis, Henri et Charles (actuellement en restauration), et celui de Marguerite de France. Par ailleurs, certaines peintures du XVIIe siècle de la collection du château reprennent celles du siècle passé : il s'agit de copies provenant des galeries de portraits dont la mode se développe, comme celle du château de Beauregard qui a perdu quelques-uns de ses tableaux au moment du remontage de la célèbre salle des Illustres ou celle de Saint-Germain-Beaupré. Une partie seulement des peintures présentées dans le catalogue est exposée dans l'aile de Gaston d'Orléans, d'autres se trouvent dans les salles du Musée des Beaux-Arts, sans lequel la visite est incomplète !
Œuvres choisies :    
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Peintre anonyme de la fin du XVIe siècle.
Les frères de Guise
. Huile sur bois.
Peintre anonyme du XVIIe siècle d'après François Clouet. Marie Stuart. Huile sur bois.
 

Le catalogue :
Hélène Lebédel-Carbonnel (dir.),
Catalogue des pentures du musée du château de Blois. XVI
e-XVIIIe siècles, Montreuil, Gourcuff Gradenigo, 2008. 232 pages. Prix : 36 €. ISBN : 978-2-35340-048-5.
Plus de détails dans la rubrique « Vient de paraître » de la Bibliothèque.
feuille Château royal de Blois
Renseignements : 02 54 90 33 33.
Ouvert tous les jours sauf le 25 décembre et le 1
er janvier
novembre-mars
de 9h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h30
avril-juin de 9h00 à 18h30
juillet-août de 9h00 à 19h00
septembre de 9hà 18h30
octobre de 9h à 17h30
Face Off: A Selection of Old Masters and Others from The Menil Collection
du 6 février au 26 avril 2009
Houston (Texas, Etats-Unis), the Menil Collection
Extrait du dossier de presse :
« Volte face : une séléction d'œuvres des Maîtres anciens et d'autres artistes de la collection Menil » examine l'un des premiers éléments de l'interaction humaine : regarder le visage de l'autre. L'exposition présente des estampes du XVe au XIXe siècle, quelques sculptures de la Pré-Renaissance et un petit groupe de peintures modernes et contemporaines de la collection du musée. Cette séléction d'œuvres montre que les stratégies utilisées aujourd'hui dans la création artistique existe depuis des milliers d'années
.
L'exposition est hétérogène et son programme ambitieux, mais elle a le mérite de réunir autour d'un même thème les œuvres diverses et proposer une autre lecture aux visiteurs du musée. Celui-ci n'est pas vraiment spécialisé dans l'art moderne, mais possède quand même quelques tableaux intéressants et, en ce qui concerne le portrait de la Renaissance française, un véritable petit chef-d'œuvre : le portrait équestre de Charles de France, duc d'Orléans, peint par Clouet. Il s'agit non pas d'une peinture, mais d'une miniature, puisque c'est une gouache sur vélin. L'identification traditionnelle avec Henri II, roi de France, repose sur deux crayons (l'un est à Chantilly et l'autre à la Bibliothèque nationale de France) qui présentent le même visage et que l'on a longtemps supposé representer Henri avant son avènement. Il s'agit en réalité de son frère cadet, le troisième fils de François Ier, Charles, différent (et le plus beau au dire de Brantôme) de ses frères parce qu'il avait le teint clair, les yeux bleus et les cheveux blonds. Il était également d'humeur joyeuse, contrairement à Henri, plutôt réservé. Charles mourut en 1545 de la peste : entré dans une maison touchée par la maladie, il s'amusa à répandre les tissus et les plumes de la literie, persuadé que sa naissance le protégeait.
Œuvres choisies :    
 
François Clouet. Vers 1545.
Charles de France, duc d'Orléans
. Gouache sur vélin.
 

Pas de catalogue.
The Menil Collection
1515 Sul Ross Street Houston
Texas, Etats-Unis d'Amérique
Ouvert de mercredi à dimanche,
de 11h00 à 19h00
Fermé le 12 avril 2009
Marie Stuart. Le destin français d’une reine d’Écosse
du 15 octobre 2008 au 2 février 2009
Musée national de la Renaissance· Château d’Écouen
Musée Condé · Château de Chantilly
Extrait du dossier de presse :
Le musée national de la Renaissance au Château d'Ecouen et la Réunion des musées nationaux organisent une exposition historique et artistique consacrée au séjour de la jeune reine d’Ecosse à la cour de France, devenue reine de France à son mariage avec François II, fils de Henri II et de Catherine de Médicis. 
Portraits, bijoux, objets personnels et objets d’arts empruntés aux plus grandes collections européennes, parmi lesquelles les collections royales d'Angleterre rappellent l'éducation et la destinée de cette reine méconnue et permettent d'évoquer la magnificence de la cour de France au milieu du XVI
e siècle.
Héroïne romantique au sort tragique, emprisonnée et exécutée sur ordre de sa cousine Elisabeth Ière pour ses prétentions au trône d'Angleterre, Marie Stuart (1542-1587) doit également sa popularité à l'image, façonnée en France, d’une femme de culture, de beauté et de goût. Elle est née de l'union de Jacques V, roi d’Ecosse et de Marie de Guise, princesse française. Tous deux sont de fervents admirateurs des nouvelles pratiques artistiques de la Renaissance qu'ils contribuent à introduire en Ecosse. Promise au dauphin François, elle arrive en France à l'âge de cinq ans et est élevée avec les enfants royaux. Sous la houlette de Catherine de Médicis et de Diane de Poitiers, elle s'imprègne du faste et du raffinement de la cour des Valois. A peine son mariage est-il célébré que la mort accidentelle du roi Henri II l'année suivante, précipite son destin. François II et Marie Stuart deviennent souverains de France et d'Ecosse en 1559 pour un bref règne de 16 mois qui se termine à la mort prématurée de François II. Les témoignages sur ses activités et son éducation révèlent une personnalité complexe nourrie par les luttes politiques dont elle est l'enjeu. En effet, la réalité historique la révèle captive de l’ambition de sa famille maternelle, les Guise.
L'exposition se déroule dans plusieurs salles du château et se divise en six sections : La Renaissance en Ecosse, l'enfance de Marie Stuart en France, le mariage de Marie Stuart avec le dauphin François, célébré le 24 avril 1558, Marie Stuart, reine de France, la mort de François II et le départ pour l'Ecosse en 1561, elle se termine par l'évocation du mythe de Marie Stuart au XIXe siècle. Une centaine d'œuvres resituent Marie Stuart dans l'environnement politique et artistique qui l'a vu naître, grandir et régner. Parmi elles, plusieurs portraits : des portraits dessinés prêtés par la Bibliothèque nationale de France, le grand portrait en pied de Catherine de Médicis du Palazzo Pitti, plusieurs portraits de Marie Stuart (dont le grand deuil blanc de la collection de la Reine d'Angleterre, le dessin de Wroclaw et la magnifique miniature de Victoria & Albert Museum), l'émail méconnu du cardinal de Lorraine qui a conservé son cadre d'origine.
Le musée Condé au château de Chantilly présente un volet complémentaire à l'exposition d'Ecouen, les œuvres qui y sont conservées ne pouvant quitter le musée selon les dispositions testamentaires du duc d'Aumale. Une importante collection d'œuvres dessinées – provenant de la collection de Catherine de Médicis – et peintes par François Clouet et son atelier y sont exposées.
Œuvres choisies :      
François Clouet.
Marie Stuart, vers 1549-1550.
Pierre noire et sanguine.
Coll. privée. Image courtesy of Sotheby's.

François Clouet.
Marie Stuart, vers 1555.
Pierre noire, sanguine, aquarelle.
Wroclaw, Institut national Ossolinski.
François Clouet.
Marie Stuart, 1558.
Gouache sur vélin.
Londres, the Royal Collection.
François Clouet.
Marie Stuart en deuil blanc , 1559.
Huile sur bois.
Londres, the Royal Collection.

Le livre-catalogue  :

Thierry Crépin-Leblond (dir.),
Marie Stuart. Le destin français d'une reine d'Ecosse, Paris, RMN, 2008.
128 pages, 70 illustrations couleur. Prix : 25 €. ISBN : 978-2-7118-5470-7.

Plus de détails dans la rubrique « Vient de paraître » de la Bibliothèque (attention : Erratum).

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Renaissance Faces: Van Eyck to Titian
du 15 octobre 2008 au 18 janvier 2009
National Galery de Londres
Extrait du dossier de presse :
L'exposition a pour but de retracer l'histoire du portrait à la Renaissance et réunit un ensemble d’environ 70 chefs-d’œuvre – peintures, sculptures, dessins, médailles – des plus grands maîtres de la Renaissance, comme Raphaël, Titien, Botticelli, Van Eyck, Holbein, Dürer, Lotto, Bellini.
La National Gallery a la chance de conserver un des plus riches fonds de peinture de la Renaissance au monde. Une sélection du meilleur des œuvres de ses collections – comprenant les célèbres
Ambassadeurs d’Holbein – est présentée dans le cadre de l'expostion aux cotés de chefs-d’œuvre de premier plan issus de collections publiques ou privées du Royaume-Uni, du reste de l’Europe ou d’Amérique du Nord. Exceptionnellement, le Prado de Madrid (l'exposition y a été présentée du 3 juin au 7 septembre 2008) prête pour l’occasion des chefs-d’œuvre de la cour des Habsbourg dont le majestueux Portrait du jeune Philippe II en armure ainsi que le célèbre Portrait du bouffon Pejeron par Antonis Mor.
Aux XVe et XVIe siècles, la Renaissance marquant l’affirmation de l’individu face aux structures de la société, l’art du portrait se développa pour rendre compte de tous les aspects de l’existence humaine : l’enfance, l’âge adulte et la mort, mais aussi la vie sociale et politique : l’amitié, le mariage, la vie de cour. L’exposition vient apporter les découvertes et les éclairages les plus récents sur les questions fondamentales de la ressemblance, de la mémoire, de l’identité tout en révélant une remarquable communauté de personnalités de la Renaissance : princes, émissaires, marchands, prélats, commerçants et artistes (cf. A. Dürer, Autoportrait, Kunsthalle de Brême).
A la Renaissance, il était admis que l’apparence d’un individu reflétait la qualité de son âme : la beauté physique étant le miroir de la vertu et de la moralité du sujet. Les artistes développèrent alors des approches très personnelles pour atteindre la représentation de la beauté idéale. Le merveilleux Portrait d’une Jeune Femme de Palma l’Ancien (Museo Thyssen-Bornemisza) ainsi que le marbre de Tullio Lombardo Jeune Couple en Bacchus et Ariane (Kunsthistorisches Museum, Vienne) illustre ainsi brillamment ce thème central.
Les portraits permettaient aux artistes et à leurs commanditaires d’adresser de puissants messages sur eux-mêmes et au monde dans lequel ils évoluaient. Le recours aux symboles dans les portraits joua dès lors un rôle essentiel dans la vie sociale de la Renaissance, et notamment lors d’alliances matrimoniales et/ou politiques. L’exposition présente ainsi de nombreuses compositions intrigantes depuis la Dame à l’Ecureuil et à l’Etourneau (National Gallery, Londres) à l’Empereur Rodolphe II en Vertumne (Château de Skokloster, Suède) pour la première fois exposés au Royaume-Uni.
La dernière partie de l’exposition retrace le développement du portrait de cour en pied et son rôle crucial en tant que vecteur de propagande étatique et politique. Dans ce registre, l’exposition présente ainsi l’impressionnante statue de Philippe II par Leone et Pompeo Leoni (Prado) ainsi que son Portrait en armure par Antonis Mor (El Escorial).
Renaissance Faces réunit également une série d’attachants portraits d’enfants, soit isolément, soit au sein d’un groupe familial. Les jeunes princes étaient souvent représentés avec leurs pères, en partie pour souligner la continuité dynastique, comme dans le Portrait de Federico de Montefeltro et de son fils Guidobaldo par Justus de Gand (Galleria Nazionale delle Marche, Urbino). Egalement présenté dans le cadre de l’exposition est le remarquable portrait par Guido Mazzoni d’un Enfant rieur (Collection Royale Britannique), aujourd’hui considéré comme le portrait du jeune Henri VIII d’Angleterre. D’autres œuvres viennent donner à voir de touchantes scènes de la vie familiale tel que dans le Viel homme et son petit-fils par Domenico Ghirlandaio (Musée du Louvre).
Renaissance Faces vient rappeler et souligner de nouveaux aspects dans l’extraordinaire degré d’échanges culturels dans l’Europe de la Renaissance. Van Eyck, Titien ou Memling répondaient à des commandes émanant du Sud comme du Nord de l’Europe et l’influence de leurs œuvres se faisait ainsi sentir bien au-delà des Cours de leurs commanditaires.
Il n'y a qu'un portrait français dans cette exposition, mais il est de qualité. Il s'agit de Madeleine de France peinte par Jean Clouet vers 1524. Prêté par une galerie londonienne, ce tableau était depuis longtemps considéré comme perdu. Malheureusement –et c'est tout à fait surprenant –, il n'est pas catalogué. Si l'on ne peut que regretter la faible présence française, la qualité des œuvres exposées est exceptionnelle et la confrontation entre les artistes européens qui excellaient dans le genre du portrait inédite.
Œuvres choisies :    
   
Jean Clouet. Madeleine de France. 1524. Huile sur bois. Londres, Weiss Gallery.    

Le catalogue :

Lorne Campbell, Miguel Falomir,
Renaissance Faces: Van Eyck to Titian, Londres, National Gallery, 2008.
304 pages, £24,95. ISBN : 978-1857094114.
Plus de détails dans la rubrique « Vient de paraître » de la Bibliothèque.
Les chefs-d'œuvre du dessin français de la collection de l'Ermitage
(XV
e-XVIIIe siècles)
du 30 janvier au 11 mai 2008
Saint-Pétersbourg, Ermitage
Extrait du dossier de presse (traduction du russe) :
Dès la fondation du musée par Catherine la Grande, le dessin français a été l'une des priorités dans les acquisitions des arts graphiques, et la collection de l'Ermitage en compte aujourd'hui plus de 5000 feuilles. Cette exposition est dédiée à la mémoire d'Irina Novosselskaya (1928-2006), historienne de l'art et conservateur, durant plus de cinquante ans, au département du dessin de l'Ermitage, qui a consacré sa vie à l'étude de la collection des dessins français.
Sur 92 œuvres exposées, 82 ont été séléctionnées dans les catalogues publiés par Novosselskaya :
Le Dessin français du XVIIIe siècle dans les collections de l'Ermitage (1983), Jean-Baptiste Greuse. Dessins de la collection de l'Ermitage (1977), Le dessin français du XVIIe siècle dans les collections de l'Ermitage (1999), Le dessin français des XVe et XVIe siècles dans les collections du musée de l'Ermitage (2004). Parmi les dessins présentés, les œuvres des artistes célébres, comme François Clouet, Jacques Bellange, Nicolas Poussin, Claude Gellée, Antoine Watteau, Gabriel de Saint-Aubin, Jean Fouquet, Jean-Baptiste Greuse.
L'exposition est à l'image de la collection de l'Ermitage, et elle aurait été incomplète sans les œuvres des ornementalistes de la fin du XVIIe-début du XVIIIe siècle. La séléction est réalisée d'après le catalogue de V. G. Shevchenko,
Cent dessins des ornementalistes français (seconde moitié du XVIIe-première moitié du XVIIIe siècle) (1995). Ce sont des dessins d'architecture, des vues, des projets de théâtre, dont les œuvres uniques de Charles de Wailly, Gilles-Maries Oppenord, Nicolas Pineau.
Quatre ans seulement après l'exposition consacrée au dessin renaissant, la salle de Douze colonnes de l'Ermitage accueille une nouvelle exposition de dessin français, l'occasion de revoir quelques-uns des chefs-d'œuvre de la collection, comme le portrait d'un homme inconnu par Fouquet, les crayons de Perréal ou de Clouet. Le seul regret est l'absence d'une mise à jour des notices du catalogue.
Œuvres choisies (identifications et attributions corrigées) :  
Jean Fouquet.
Homme inconnu.
D'après Jean Perréal.
Anne de Bretagne
François Clouet.
Charles IX. 1566-1569.
Pierre Dumonstier l'aîné.
Etienne Dumonstier. 1569.

Le catalogue :

И. С. Григорьева, А. К. Митин,
Шедевры французского рисунка XV-XVIII веков из собрания Государственного Эрмитажа, Санкт-Петербург, 2008 [en russe]. 144 pages. Prix : variable. ISBN : 9785935723125.
Plus de détails dans la Bibliothèque.
Petits portraits, grands personnages.
Miniatures des XVI
e au XIXe siècles du musée Condé
du 19 septembre 2007 au 7 janvier 2008
Chantilly, musée Condé
Extrait du dossier de presse :
L’exposition présente une sélection de miniatures de la prestigieuse collection assemblée par le duc d’Aumale et conservée au musée Condé. Environ 300 œuvres du XVIe au XIXe siècle permettent de découvrir cet art délicat.
Le fonds conservé à Chantilly provient à l’origine de la collection des princes de Condé, qui comprenait les portraits de tous les rois de France de la maison de Bourbon sous l’Ancien Régime, ainsi que des branches cadettes de Bourbon-Condé et de Bourbon-Conti. Le duc d’Aumale (1822-1897) l’a enrichie de façon importante en y joignant les portraits en miniature de la maison d’Orléans et a réuni à cette collection celle de son épouse, née Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, qui lui apporta les portraits des souverains de Naples et de la maison de Habsbourg.
L’exposition fait suite à une importante campagne de restauration effectuée sur l’ensemble du fonds de miniatures ces trois dernières années, grâce au soutien de l’Institut national du Patrimoine et des Amis du musée Condé.
Les collections du musée Condé abritent plusieurs miniatures de la Renaissance, dont deux remarquables portraits, en petit buste et en pieds, de Henri II par François Clouet, et une série exceptionnelle des portraits équestres des Valois datant de la fin du XVIe siècle. Sont également présentés les émaux de Léonard Limosin.
Œuvres choisies :    
François Clouet.
Henri II
. Gouache sur vélin.
Atelier de François Clouet.
Henri II.
Gouache sur vélin.
Peintre anonyme de la fin du XVIe siècle d'après François Clouet.
François Ier
. Gouache sur vélin.

Le catalogue :

Nicole Garnier-Pelle, Nathalie Lemoine-Bouchard, Bernd Pappe
,
Portraits des maisons royales et impériales de France et d'Europe. Les miniatures du musée Condé à Chantilly, Paris, Somogy Editions d'Art, 2007.
303 pages, 55 €. ISBN : 9782757200988.
Plus de détails dans la Bibliothèque.
Daniel Dumonstier (1574-1646)
du 22 mars au 26 juin 2006
Chantilly, musée Condé
Extrait du dossier de presse :
Il s’agit de la première exposition depuis toujours consacrée à cet artiste. Elle comprend toutes les œuvres de Chantilly, des prêts de la Bibliothèque nationale de France et du musée du Louvre. L’exposition est organisée à l’occasion de la publication par les éditions Arthéna du catalogue raisonné de Dumonstier par Daniel Lecoeur, et s’inscrit dans la politique de publication du musée Condé qui explore systématiquement la collection de dessins du duc d’Aumale, où le portrait est abondant.
Daniel Dumonstier, curieux et ambitieux, libertin érudit et non conformiste, a fait le portrait de tous les grands de la première moitié du XVIIe siècle. Ami de Malherbe et de Peiresc, il a habité les galeries du Louvre dès 1622 et portraituré la famille royale. Ses enfants ont pour parrains et marraines les membres de la cour. Lorsque Buckingham vient en mission à Paris en 1625 ou lorsque le marquis de Mirabel est nommé ambassadeur d’Espagne en France en 1628, ils viennent se faire « portraitourer ».
Daniel Dumonstier est donc un maillon essentiel entre Clouet et Mellan ou Nanteuil.
Dernier d'une grande dynastie de portraistes, Daniel Dumonstier n'appartient plus véritablement à la Renaissance. Toutefois, son œuvre est la suite logique et la fin de la formule dite « formule Clouet », si omniprésente et si puissante au XVIe siècle, si intime, voire vide de sens au XVIIe siècle.
Œuvres choisies (identifications et attributions corrigées) :  
Françoise Hésèque.
1619.
George Villiers, duc de Buckingham.
1625.
Charles de Neufville, marquis de Villeroy.
1610.
Jacqueline de Harlay, marquise de Villeroy.
1610.

Télécharger le dossier de presse (PDF)

La monographie :
Daniel Lecœur, Daniel Dumonstier (1574-1646)
, Paris, Arthéna, 2006.
256 pages. Prix : 77 €. ISBN : 2-903239-34-7.
Plus de détails dans la Bibliothèque.
Clouet to Seurat: French Drawings from The British Museum
du 8 novembre 2005 au 19 janvier 2006
New York, Metropolitan Museum of Art
du 29 juin au 1
er octobre 2006
Londres, British Museum
Extrait du dossier de presse (traduit de l'anglais)  :
Cette exposition rassemble près de cent chefs-d'œuvre de la collection du British Museum qui représentent quatre siècles du dessin français de la Renaissance au Post-impressionisme. Depuis la production raffinée de la société de cour du XVIe siècle à celle de la société de café du XIXe, l'élégance et l'innovation caractéristiques de l'art français sont retracés à travers des feuilles remarquables rarement montrées au public à cause de leur extrême sensibilité à la lumière.
Les œuvres les plus anciennes conservés au British Museum sont ainsi des rares exemples de portraits ou de projets de décoration commandés par la cour de France. Le musée est également fier de sa collection des maîtres du baroque comme Jacques Callot, Nicolas Poussin ou Claude Lorrain. Le siècle des Lumières est illustré par plusieurs œuvres, des dessins rococo aux trois crayons d'Antoine Watteau aux feuilles néoclassiques d'une froide élégance de Jacques-Louis David. Considérablement enrichie grâce à l'acquisition de la collection Hauke, l'art du XIXe siècle est représenté par des maîtres de l'Impressionnisme et du Post-impressionisme, de Degas à Cézanne et à Seurat, dont la rébellion et l'innovation se nourissaient souvent de l'art du passé.
L'exposition est divisée en deux parties. La première couvre la période entre 1500 et 1700, de Clouet à La Fage. La seconde partie couvre les années 1700-1900, de Watteau à Seurat.
L'exceptionnel ensemble de portraits dessinés conservés au British museum n'est représenté que par deux feuilles, le trop ambitieux programme, comme c'est toujours le cas lorsqu'il s'agit d'expositions d'arts graphiques destinés au public américain, ne permettait guère de montrer les autres crayons, pourtant remarquables et inédits.
Œuvres choisies :    
 
Jean Clouet. Dame inconnue. Vers 1525. François Clouet. Charles IX. Vers 1556.  

Le catalogue :
Perrin Stein, Martin Royalton-Kisch,
French Drawings: Clouet to Seurat, Londres, New York, 2005.
240 pages. Prix : £ 30. ISBN : 0-7141-2646-2.

Plus de détails dans la Bibliothèque.
Les Trésors du cabinet des dessins du musée Condé à Chantilly
du 18 mars au 13 juin 2005
Chantilly, musée Condé
Extrait du dossier de presse :
Dans le cadre de la semaine du Dessin 2005 « Cabinet de dessins, cabinet d'études », le musée Condé retrace l'histoire de son cabinet de dessins, formé dans la seconde moitié du 19e siècle par Henri d'Orléans, duc d'Aumale (1822-1897), fils du roi Louis-Philippe, qui fut sans doute le plus grand collectionneur de son époque.
Jeune militaire, le duc d'Aumale s'illustra en Algérie en 1843 et en devint gouverneur à vingt-cinq ans. La révolution de 1848 brisa sa carrière. Exilé en Angleterre pendant vingt-trois ans, de 1848 à 1871, contraint à l'inactivité, ce jeune soldat se fit historien, ce qui allait fortement marquer ses collections. Sur les 2500 dessins de Chantilly, une grande partie consiste en portraits historiques et en scènes de l'histoire de France.
Par la suite, le duc d'Aumale achète aussi les chefs-d'œuvre des grands maîtres français, italiens ou nordiques qu'il trouve sur le marché de l'art pour constituer sa collection artistique.
Cette exposition est l'occasion de revoir trois crayons de Jean Clouet et deux de son fils François, récemment restaurés grâce au soutien des Amis du musée Condé.
Œuvres choisies :    
Jean Clouet.
Anne de Montmorency. Vers 1525.
Jean Clouet.
Georges II, cardinal d'Amboise. Vers 1530
François Clouet et atelier.
Jeanne d'Hallwin, baronne d'Alluye.
Vers 1563.

Lien vers l'exposition virtuelle sur la base Joconde du Ministère de la culture.

Actuellement la base Joconde permet d'accéder à près de 2200 dessins de la collection du duc d'Aumale, dont 1200 sont illustrés.

Le catalogue :
Nicole Garnier-Pelle,
Trésors du cabinet des dessins du musée Condé à Chantilly, Paris, Somogy éditions d'art, 2005.

136 pages. Prix : 27 €. ISBN : 2-85056-866-x.

Plus de détails dans la Bibliothèque.
Le dessin français des XVe et XVIe siècles dans les collections du musée de l'Ermitage
du 12 octobre 2004 au 6 février 2005
Saint-Pétersbourg, Ermitage
Extrait du dossier de presse (traduction du russe)  :
L'exposition dans la salle des Douze colonnes du Nouvel Ermitage présente près de 80 œuvres graphiques du Cabinet des dessins. Les débuts de la collection du Cabinet datent de 1768, lorsque grâce à l'intermédiaire de Dimitri Golitsyne, l'ambassadeur de Russie à La Haye, Catherine la Grande acquit 46 tableaux et environ 4000 dessins de différentes écoles provenant de la collection Karl Cobenzl (1712-1770). Parmi les dessins français, le portrait dessiné du XVI
e siècle occupait une place d'honneur : 130 feuilles au total, dont près de 30 de « première main ».
Les portraits cotituent aujourd'hui l'essentiel de la collection des dessins des XV
e-XVIe siècles, dont les œuvres de Jean Fouquet, Jean Bourdichon, Jean Perréal, François Clouet, l'Anonyme Lécurieux, Geoffroy et Pierre Dumonstier, Benjamin Foulon.
Parmi les autres genres, sont particulièrement intéressants la série des
Paysages avec figures mythologiques de Jean Cousin le Jeune, deux compositions par Léonard Thiry et le cycle des Jeux d'enfants de Thomas de Leu, très rares dessins du maître provenant de la collection du président de l'Académie des Beaux-Arts I. Betskoï.
La collection de portraits dessinés de l'Ermitage est la plus grande en déhors de la France, mais aussi la plus complète car tous les périodes y sont représentés par de véritables chefs-d'œuvre. Le cabinet des dessins detient ainsi un portrait par Jean Fouquet, l'un des plus terminés et plus énigmatiques de l'artiste, plusieurs dessins d'après Jean Perréal, voire de son atelier (à titre de comparaison, le Louvre n'en conserve qu'un seul), un crayon de Jean Clouet et presque une dizaine de François, six réalisations de l'Anonyme Lécurieux, six de Pierre Dumonstier l'aîné dont le double portrait des frères Dumonstier, des œuvres de Benjamin Foulon, François Quesnel et Daniel Dumonstier, ainsi que l'unique portrait conservé de Geoffroy Dumonstier.
Œuvres choisies (attributions corrigées) :  
D'après Jean Perréal.
Charles VIII.
1498 ?
François Clouet.
Henri d'Albret. Vers 1550.
François Clouet et atelier.
Catherine de Médicis. Vers 1560.
Benjamin Foulon.
Henri de Lorraine, duc de Bar. Vers 1595.

Le catalogue :
Irina N. Novosselskaya,
Le Dessin français des XV
e et XVIe siècles dans les collections du musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg, Slavia, 2004. Bilingue (russe et français). 152 pages. Prix : variable. ISBN : 5-9501-0096-4.
Plus de détails dans la Bibliothèque.
Dessins de la Renaissance dans les collections
de la Bibliothèque Nationale de France

du 24 février au 4 avril 2004
Paris, Bibliothèque nationale de France
Extrait du dossier de presse :
Une série de dessins de la Renaissance, choisis dans les collections de la BnF, a été montrée au public pour la première fois en été 2003 à la Fondation Caixa Catalunya, à Barcelone, puis présentée à Paris, dans la galerie Mazarine du bâtiment Richelieu de la BnF.
La dernière partie de l’exposition rassemble un choix de dessins provenant de la cour de France à Fontainebleau.
Des artistes comme Jean Clouet, puis son fils François, s’y imposèrent dans un genre fort prisé, une spécificité française : le portrait aux trois crayons, à la pierre noire, à la sanguine et à la craie blanche. Une quinzaine de ces portraits sont également présentés : ils dépeignent la famille royale, Henri II, Catherine de Médicis et certains de leurs dix enfants. Loin d’eux, la reine en voyage se faisait envoyer leurs portraits afin de pouvoir juger de leur bonne mine. Ces portraits, sortes d’instantanés de l’époque, étaient aussi utilisés lors des projets de mariages princiers. Représentation physique et psychologique d’un personnage de la cour, ils donnent à voir également sa valeur et son statut social. « On sent une maîtrise, une réserve du personnage portraituré, dont le visage reflète une expression altière, lointaine, un rien précieuse », remarque Gisèle Lambert.
Plusieurs portraits dessinés des collections du Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale de France, présentés pour la dernière fois en 1970 (« Les Clouet et la cour des rois de France. De François Ier à Henri IV », cat. exp. par Jean Adhémar, Paris, Bibliothèque nationale), sont comme une petite exposition à l'intérieur de l'ambitieuse présentation de l'art européen de la Renaissance. La BnF étant le plus important dépôt des portraits dessinés de la seconde moitié du XVIe siècle, ce sont presque uniquement les enfants de Henri II et leurs époux qui forment cette série. Hélas, les identifications et les attributions manquent de rigueur et sont parfois erronées.
Œuvres choisies (identifications et attributions corrigées) :  
François Clouet.
Henri II.
1558.
Anonyme Lécurieux.
Marie-Isabelle de France. Vers 1576.
Pierre Dumonstier l'aîné.
Henri, roi de Navarre. 1572.
Maître IDC.
Dame inconnue dite à tort Marie Touchet.

Lien vers l'exposition virtuelle sur le site de la BnF.

Le catalogue :
Gisèle Lambert, Laure Beaumont, Dessins de la Renaissance. Collection de la Bibliothèque nationale de France, Paris, BnF, 2004.
294 pages. Prix : 46 €. ISBN : 2717722742.

Plus de détails dans la Bibliothèque.
Jean Fouquet peintre et enlumineur du XVe siècle
du 25 mars au 22 juin 2003
Paris, Bibliothèque nationale de France
Extrait du dossier de presse :
Peintre et enlumineur, portraitiste réputé, Jean Fouquet est aujourd'hui reconnu comme l'un des plus grands créateurs de son temps. Au confluent des influences flamandes et toscanes qui dominent la peinture européenne de l'époque, son art renouvela profondément la peinture française du XVe siècle.


Musée Condé : « L'enluminure en France au temps de Jean Fouquet. »
À l’occasion de l’exposition de la BnF, le musée Condé de Chantilly a organisé, dans le Cabinet des livres, une exposition consacrée à l’enluminure en France au temps de Fouquet, mettant en perspective l’originalité et le rayonnement de l’artiste à travers une sélection de manuscrits exceptionnels du milieu du XVe siècle. Les quarante enluminures du Livre d’heures d’Étienne Chevalier peint par Jean Fouquet, exposées en permanence dans le Santuario du château, qui ne peuvent être déplacées selon la donation du duc d’Aumale, sont à redécouvrir à la lumière de l’exposition de la Bibliothèque nationale de France.
Vingt-deux ans après celle du Louvre, la BNF consacre une nouvelle exposition au peintre et enlumineur Jean Fouquet, figure dominante de l'art sour Charles VII et Louis XI. Cette remarquable exposition a non seulement permis de voir (ou de revoir) réunis la quasi totalité de l'œuvre de Fouquet (sont notamment absents certains tableaux), mais aussi de renouveler en profondeur les connaissances sur cet artiste à l'origine de la Renaissance française. Le portrait notamment doit à Fouquet l'intégration des influences nordiques, l'invention de l'image royale en buste et en petit buste et l'invention du portrait au crayon. Un artiste incontournable.
Œuvres choisies :
Jean Fouquet.
Charles VII.
Louvre.
Jean Fouquet.
Guillaume Jouvenel des Ursins. Berlin.
Jean Fouquet.
Guillaume Jouvenel des Ursins. Louvre.
D'après Jean Fouquet.
Agnès Sorel. BnF.
Lien vers l'exposition virtuelle sur le site de la BnF.

Le livre-catalogue :
François Avril (dir.),
Jean Fouquet, peintre et enlumineur du XV
e siècle, Paris, Hazan/BnF, 2003.
416 pages et 430 illustrations en couleurs. Prix : 65 €. ISBN : 978-2850258633.
Plus de détails dans la Bibliothèque.
Les Clouet de Catherine de Médicis. Chefs-d'œuvre graphiques du musée Condé
du 25 septembre 2002 au 3 février 2003
Chantilly, musée Condé
Extrait du dossier de presse :
Le musée Condé conserve trois-cent-vingt-et-un portraits dessinés provenant de la collection de Catherine de Médicis. Six dessins sont achetés par le duc d’Aumale à la vente Utterson, en 1856. Un autre faisait partie de la collection constituée par Alexandre Lenoir, acquise par le duc en 1876. Un autre portrait est acheté à la vente Cheney, en 1885. S’y sont rajoutés les dessins de la collection Carlisle. Enfin, deux crayons sont légués par Etienne Moreau-Nélaton, auteur du premier catalogue des Clouet de Chantilly.
À l’automne 2002, le musée organise une exposition de quatre-vingt-dix de ces portraits au crayon. Cette exposition est par ailleurs la première du genre, puisque la plupart des dessins qui y seront exposés sont inconnus du public.
Ce petit aperçu de la collection de Catherine de Médicis permettra d’apprécier les portraits non seulement en tant qu’images, mais aussi et surtout en tant que pièces d’une remarquable collection. Il faut imaginer la reine Catherine commandant des crayons, les recueillant, les examinant, les comparant aux originaux vivants, les classant, en annotant un certain nombre et dictant les noms des modèles écrits par ses secrétaires. Grâce à ces annotations, il est possible de reconstituer l’ordre initial de la collection, maintenu dans l’exposition.
La collection de portraits dessinés de la Renaissance du musée Condé est la plus importante et sans doute la meilleure pour la période couvrant les règnes de François Ier, Henri II, François II et Charles IX. L'exposition a été une occasion de redécouvrir ou de découvrir 90 de ces chefs-d'œuvre des Clouet, tous restaurés grâce au soutien des Amis du musée, engagés dans une campagne de restauration de la totalité de la collection, soit plus de 350 dessins.
Œuvres choisies (identifications et attributions corrigées) :  
Jean Clouet. Vers 1516.
Odet de Foix, vicomte de Lautrec.
Germain Le Mannier. 1552.
Charles IX.
François Clouet. Vers 1560.
Claude de Beaune, dame de Boisy.
François Clouet. Vers 1560.
Sébastien de Luxembourg, vicomte de Martigues.

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Le catalogue :
Alexandra Zvereva, Les Clouet de Catherine de Médicis. Chefs-d'œuvre graphiques du musée Condé, Paris, Somogy éditions d'art, 2002.
197 pages. Prix : 30 €. ISBN : 978-2850565700.

Plus de détails dans la Bibliothèque.