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Jean II PATIN
(† avant décembre 1555)
eintre parisien, Jean Patin fut sans doute le fils de Jean Patin l’aîné, peintre de la rue Saint-Martin[1]. Le fils de Jean II, Jean III Patin, habitait toujours cette même rue.
   Il fut surtout décorateur et commença à travailler à Fontainebleau : son nom figure sur les comptes des bâtiments de 1537 à 1540. En 1542, Patin fit six cartons de tapisseries pour Etienne Goguin, marchand tapissier. En 1553, il peignit cinquante-neuf devants de bardes pour la compagnie du duc de Lorraine.
   Il fut très lié à François Clouet, qui se présente comme un ami, voire le bienfaiteur de la famille Patin. Clouet fut parrain de sa fille Marie (26 juin 1540) et sa sœur Catherine Clouet la marraine de son fils, baptisé en 1548 et de son petit-fils, né en 1579. En septembre 1553, Clouet prit en apprentissage pour quatre ans le fils aîné de son ami, Jean III Patin « aagé de 14 ans ou env[iron] ». Mais surtout Clouet associa Patin aux grands travaux de décoration dont il avait la charge en tant que peintre officiel du roi. Il participe ainsi aux deux associations de 1547, de six puis douze peintres, pour « toutes et chacunes les besongnes [...] qu’il conviendra faire en ceste ville de Paris et ailleurs, du jour d’huy jusques à ung an prochain venant, tant pour les obseques et funerailles du feu Roy dernier deceddé que de messeigneurs ses enffans et aultres seigneurs princes et princesses, escussons, estandars, banderolles de trompettes, cottes d’armes, ceinctures d’eglises, chappelles ardantes, entrées et sacres du Roy nostred. Seigneur et de la Royne, festins, mommeries, tableaulx de joustes, parrons, poreaulx, harnoys, lances, bardes, enseignes de guerre et aultres besongnes concernans lesd. obseques, entrées, sacres, festins et momeries que aultres choses generallement quilzconques ».
   De son épouse Jeanne Josse il eut trois fils maîtres peintres : Jacques, Jean III et Guillaume (né le 10 septembre 1542), apprenti chez son frère Jacques en décembre 1555, à l’âge de 15 ans.
[1] Jean Patin est mentionné dans les comptes de l’hôpital Saint-Jacques aux Pèlerins en 1509 pour « avoir tiré de blanc et de noir ung grant ymaige de saint Jaques et plusieurs pellerins sur ung grant drap de toille pour tendre sur le grant aultel du cueur de ladite eglise en temps de caresme ». Il figure également dans les registres de l’Hôtel-Dieu en 1516 pour « avoir peint et doré le chappiteau de nouvel erigé et faict sur la grant porte dudict Hostel Dieu estans du costé du parvis Nostre Dame [...] avoir aussi faict sur la couverture d’iceluy huit escussons armoyez, c’est assavoir quatre aux armes du Roy et quatre aux armes de feu monseigneur le cardinal de Narbonne [...] avoir semblablemenet painct la muraille estant deriere le chapiteau en similitude de damas figuré d’or [...] avoir pareillement faict les patrons des roulleaux, mis et assis contre ledict chapiteau et iceulx painct a huille [...] avoit par luy painct et estoffé et enrichy le dessoubz dudit chapiteau, y avoir fait un Dieu de majesté seant en son trosne avec les evangelistes ». L’année suivante, il reçoit encore des paiements pour avoir peint plusieurs « treilliz » ainsi que « le coffre du chariot ou l’on mect les corps des pouvres trespassez dud. Hostel Dieu pour estre inhumés ou cymetiere de la Trinité ».