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Robinet TESTARD ou TESTART
(actif entre 1470 et 1510
nlumineur natif de Poitiers, Robinet Testard fut certainement formé dans l’ouest de la France. Ses débuts remontent peut-être aux années 1470, si l’on se fie à la date de 1471 portée à la fin d’un manuscrit des Grandes Chroniques de France qui est sans doute l’une de ses œuvres les plus anciennes. Outre ce manuscrit, on peut dater de la période où il était installé à son compte à Poitiers un certain nombre de livres d’heures inégalement soignés.
   L’artiste fut remarqué par Charles d’Orléans, comte d’Angoulême, bibliophile passionné, et obtint, à partir de 1484 au moins, le titre de son valet de chambre. Il travaillait dès lors sans relâche à l’illustration des livres de son mécène.
   La faveur dont il jouissait ne se démentit pas à la mort du comte, dont il fut chargé de peindre le chariot de funérailles. Louise de Savoie le garda à son service et lui passait de nombreuses commandes. Il travaillait encore pour elle en 1510 (il peignit les quatre vertus qui figuraient sur la reliure des
Traités sur les vertus cardinales de François Demoulins) avant de passer, dès 1515, au rang des pensionnaires à 100 livres tournois par an. Testard figurait en même temps avec un état et un traitement identiques dans les « Roolles des officiers de l’hostel du roy ». Son nom est une dernière fois mentionné en 1531 dans l’état des indemnités distribuées par le roi aux différents membres de la maison de sa mère récemment défunte : « le vieil Robinet, paintre » reçut alors 80 livres tournois.