Le Portrait de la Renaissance française - Artistes

e peintre, sculpteur, stucateur et décorateur italien figure dans les comptes royaux entre 1516 et 1522 comme peintre et valet de garde-robe du roi à 120 l. t. de gages (en 1516, il reçut 180 l. t. comme tous les autres peintres). Après un séjour à Mantoue, il revint à la cour de François Ier vers 1532, et travailla à Fontainebleau avec Primatice aux « ouvrages de stucz et painture » pour 20 l. t. par mois, d’abord « en la chambre de la grosse tour » (chambre du roi), puis dans la grande galerie. En 1534, qualifié de « varlet de garderobbe dudit Seigneur et aussi sculpteur et faiseur de masques », il reçut un don de 223 l. t. « pour et en récompense de deux années qui sont deues au dit Modène de ses gaiges ». L’année suivante, il fit des costumes pour une mascarade donnée à l’occasion du mariage du comte de Saint-Pol. En juin de la même année, le roi lui accorda une maison sur le pont Saint-Michel, mais dès le mois d’août suivant, il céda ses droits à un marchand parisien. Il quitta la France pour l’Angleterre, où il eut une carrière remarquable au service de rois d’Angleterre, œuvrant notamment à la décoration des palais de Whitehall et de Nonsuch. Il mourut à Londres fort âgé, le 15 février 1569.
Comme Bartolomeo Ghetti ou Matteo dal Nassaro, Niccolò da Modena était couché sur les états de la maison royale et non seulement sur ceux des bâtiments, sans pour autant être portraitiste.